Les MNT au Sénégal
Les MNT
Les maladies non transmissibles (MNT) – essentiellement le Cancer, les Maladies Cardiovasculaires (MCV), les Maladies Respiratoires Chroniques (MRC et le Diabète – constituent la 1ère cause de décès et d’incapacité dans le monde. Les MNT (maladies non transmissibles) pourraient être en grande partie évitées si des mesures étaient prises pour s’attaquer à leurs facteurs de risque communs, en particulier en plaçant les populations les plus pauvres et les plus vulnérables au cœur de ces mesures. L’alliance Sénégalaise de lutte contre les MNT (ASMNT) s’engage en ce sens à mettre en œuvre les moyens et stratégies adéquates pour la prévention et la réduction des facteurs de risque des MNT au Sénégal.
Les MNT ne sont pas transmissibles d’une personne à l’autre. Ces maladies chroniques nécessitent des soins de longue durée ou à vie, et recouvrent les cancers, les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies respiratoires chroniques, le diabète, les troubles mentaux et neurologiques, les maladies rénales chroniques, parmi beaucoup d’autres.
On estime que 80 % des maladies non transmissibles peuvent être évitées. Elles dépendent de facteurs de risque modifiables, notamment le tabagisme, la mauvaise alimentation, la sédentarité, la consommation nocive d’alcool et la pollution de l’air.
Les MNT sont un problème de développement durable. Elles ont un impact disproportionné sur les personnes vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, et sont à la fois une cause et une conséquence de la pauvreté.
Le cancer est l’une des principales causes de décès liés à des maladies chroniques dans le monde, faisant environ 10 millions de victimes chaque année. Bien que la charge mondiale du cancer soit en augmentation, au moins un tiers des cancers sont évitables, et de nombreux cas et décès peuvent être évités grâce à la prévention et au dépistage précoce. Les cancers sont causés par une multitude de facteurs. Toutefois, entre 30 et 50 % des cancers peuvent être évités grâce à des stratégies visant à réduire les facteurs de risque comportementaux et alimentaires.
Créer des environnements et des sociétés qui permettent aux gens d’adopter plus facilement des comportements plus sains et de prévenir les cancers est la chose la plus importante que nous puissions faire pour réduire la charge mondiale des cancers. Il s’agit notamment de réduire les expositions aux facteurs de risque tels que le tabac, l’obésité, la sédentarité, les infections, l’alcool, la pollution environnementale, les agents cancérigènes professionnels et les rayons UV. Le déploiement de programmes de vaccination des populations vulnérables contre le VHB et le VPH est également essentiel.
Au Sénégal, la LISCA est l’association qui accompagne les patients dans leur prise en charge. (Lien vers https://www.facebook.com/lisca.sn)
Le diabète est l’une des maladies les plus répandues dans le monde : 537 millions de personnes à travers le monde vivent avec le diabète et c’est une cause majeure de décès. Alors que les taux de diabète augmentent d’année en année, l’accès aux traitements et aux soins constitue un défi majeur pour la santé mondiale. Environ 50 % des personnes vivant avec le diabète ne sont pas en mesure d’obtenir l’approvisionnement régulier en insuline dont elles ont besoin pour survivre.
Le diabète est une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas n’est plus capable de produire de l’insuline, ou lorsque l’organisme ne peut pas utiliser correctement l’insuline qu’il produit. L’insuline est une hormone fabriquée par le pancréas, qui agit comme une clé permettant au glucose provenant des aliments que nous ingérons, de passer de la circulation sanguine aux cellules de l’organisme pour produire de l’énergie.
Il existe principalement trois types de diabète :
- Le diabète de type 1 peut se développer à tout âge, mais il survient le plus souvent chez les enfants et les adolescents. A l’heure actuelle, il n’y a pas de prévention pour le diabète de type 1.
- Le diabète de type 2 a tendance à se développer à l’âge adulte et représente environ 90% de tous les cas de diabète. Le diabète de type 2 peut souvent être géré ou prévenu grâce à un mode de vie sain impliquant davantage d’activité physique et une alimentation saine.
- Le diabète gestationnel (DG) est un type de diabète qui provoque une hyperglycémie pendant la grossesse et qui est associé à des complications pour la mère et l’enfant.
À l’heure actuelle, il n’y a pas de prévention pour le diabète de type 1. Si un certain nombre de facteurs pèsent sur l’apparition du diabète de type 2, il est évident que les plus importants sont les comportements liés au mode de vie et généralement associés à l’urbanisation. Il s’agit notamment de la consommation d’aliments mauvais pour la santé et de modes de vie inactifs avec un comportement sédentaire.
Il est essentiel d’adopter une approche tout au long de la vie pour prévenir le diabète de type 2 et ses complications. Au début de la vie, lorsque les habitudes alimentaires et sportives sont établies, il existe une période particulièrement critique pour prévenir le développement du surpoids et réduire le risque de diabète de type 2. Le risque de diabète est également influencé par le niveau socio-économique : les groupes ayant des revenus plus faibles ont tendance à présenter des taux de diabète plus élevés. Cela est vrai au sein d’un même pays, mais également d’un pays à l’autre.
Selon l’OMS, les régimes alimentaires sains sont riches en fibres, fruits, légumes, lentilles, haricots, noix et céréales complètes. Ces régimes sont équilibrés, variés et permettent de répondre aux besoins en macronutriments (protéines, lipides, glucides et fibres) et en micronutriments (minéraux et vitamines) d’une personne quelle que soit la période de sa vie.
En général, un régime alimentaire sain contient :
- Un apport en graisses inférieur à 30% de l’énergie totale. Il doit s’agir principalement de graisses insaturées, avec peu de graisses saturées. Les acides gras trans ne devraient pas être consommés.
- Un apport en sucre inférieur à 10% de l’énergie totale, et de préférence inférieur à 5%.
- Une consommation de sel inférieure à 5 g par jour.
- Une consommation quotidienne d’au moins 400 g de fruits et légumes
Au Sénégal, l’ASSAD est l’association qui accompagne les patients dans leur prise en charge. (Lien vers le site de l’ASSAD ou l’adresse)
Les maladies cardiovasculaires (MCV) – dont les crises cardiaques et les AVC – sont responsables de près de 18 millions de décès par an, dont un tiers environ survient avant l’âge de 70 ans.
La plupart des MCV peuvent être prévenues en traitant les facteurs de risque, c’est-à-dire éviter le tabagisme et le tabagisme passif, améliorer l’alimentation et contrôler le surpoids, pratiquer une activité physique régulière modérée à intensive, faire baisser sa tension, prévenir et maîtriser le diabète et réduire le taux de lipides dans le sang.
Les dépenses liées aux MCV varient d’un pays à l’autre, mais la plupart y consacrent entre 8 et 22% de leur budget de santé. Ces coûts pourraient être considérablement réduits grâce à des politiques destinées à rendre les choix sains abordables, disponibles et durables.
Parmi les exemples d’interventions à l’échelle de la population et qui présentent un bon rapport coût/efficacité, figurent notamment :
- Des stratégies complètes de lutte antitabac
- Des politiques de taxation des produits alimentaires riches en graisses, en sucre et en sel
- L’aménagement de voies piétonnes et de pistes cyclables pour augmenter l’activité physique
- La fourniture de repas sains dans les écoles
- Dans des systèmes de santé sous pression, la promotion de bonnes habitudes alimentaires, d’une activité physique régulière, de la réduction de la consommation d’alcool et de l’arrêt du tabac sont des mesures simples et rentables de réduction de l’incapacité et des décès prématurés dus aux MNT. Les stratégies de prévention sont non seulement efficaces pour les personnes qui ne souffrent pas de MNT, mais également pour atténuer et réduire la charge des différentes MNT et le risque de développer des comorbidités associées à une maladie existante.
- Une activité physique modérée et régulière réduit le risque de plusieurs MNT et préserve la santé.
- Près de 2/3 de la population mondiale n’est pas suffisamment active physiquement. Étant donné qu’il s’agit de l’un des principaux facteurs de risque de développer des MNT, plusieurs secteurs doivent s’attacher à intégrer des stratégies pour réduire la sédentarité dans les communautés et faire baisser la charge de morbidité des enfants et des adultes des pays développés et en développement
- Plusieurs facteurs environnementaux liés à l’urbanisation altèrent les niveaux d’activité physique, notamment la peur de la violence et de la délinquance dans les espaces publics, la pollution de l’air extérieur et le manque de parcs, trottoirs et installations sportives / de loisirs. Les politiques urbaines et environnementales présentent donc un énorme potentiel d’augmentation de l’activité physique de la population. La coopération multisectorielle est nécessaire pour mettre en œuvre des politiques qui encouragent l’activité physique, en assurant notamment que :
- Marche, vélo et autres formes de transport actif sont accessibles et sûrs pour tous ;
- Les politiques professionnelles et sur le lieu de travail encouragent l’activité physique ;
- Les écoles disposent d’espaces et d’installations sûres pour que les étudiants puissent y passer du temps libre actif ;
- Les installations sportives et de loisirs donnent à chacun la possibilité de faire de l’exercice physique.
- Les aliments, les régimes alimentaires et l’état nutritionnel sont des facteurs importants de maladies non transmissibles.
- La mauvaise alimentation et la sédentarité font partie des principales causes de MNT et contribuent largement à la charge mondiale de malnutrition sous toutes ses formes. Les populations dans le monde sont de plus en plus exposées à des aliments et des régimes alimentaires qui augmentent les risques de MNT. Améliorer l’alimentation nécessite des approches populationnelles, multisectorielles et culturellement pertinentes.
Les maladies respiratoires chroniques, dont l’asthme, sont peu reconnues, mal diagnostiquées, sous-traitées et insuffisamment prévenues. Bien que la respiration soit essentielle à la vie, la santé pulmonaire est moins bien reconnue en tant que facteur de santé critique que d’autres indicateurs tels que le poids et la pression artérielle
La santé mentale est un état de bien-être qui permet aux personnes et aux sociétés de fonctionner au mieux. La capacité d’une personne à conserver une bonne santé mentale dépend d’une série de facteurs tels que des facteurs sociaux, environnementaux, psychologiques et biologiques